Documentation : un sous-bois de pins et de fougères

9/15/2016 11:10:00 AM Iris 0 Comments

Je participe à de temps à autre à des sorties botaniques et mycologiques qui sont surtout pour moi l'occasion de me documenter sur le terrain : Quelles espèces végétales vont ensemble ? Des brigands peuvent-ils bien se cacher ? Peut-on disparaître facilement ? Se perdre ? .... Je me propose de vous présenter deux types de sous-bois auxquels je n'aurais pas pensé spontanément et qui pourtant dégagent chacun une atmosphère intéressante. Voici déjà un sous-bois de pins et fougères, et puis bientôt un sous-bois de buis, les deux ayant été visités non loin de Jasseron dans le département de l'Ain.

Observations

Ce bois est dominé par des pins a un sol acide. S'il ne l'avait pas au début, il l'aura développé du fait des épines de pins tapissant le sol. On trouve également quelques espèces de chênes : le chêne pédonculé (si j'ai bien suivi les explications) et le chêne rouge d'Amérique. Ce dernier est une espèce invasive en Europe mais pourrait être trouvé dans la péninsule de Tri-Kazel, celle-ci ayant une flore mêlant Amérique du nord et Europe. Cet arbre est caractérisé par un tronc très droit, à l'écorce grise assez lisse, et des feuilles qui peuvent être être durablement rouges en automne. Ses feuilles ressemblent à celle des chênes d'ici, en plus grand et plus pointu. On trouve parait-il souvent des cèpes de Bordeaux sous les chênes rouges d'Amérique : pour les non-connaisseurs ou les cueilleurs de champignon malchanceux, le cèpe de Bordeaux est un des plus réputés, une star parmi les champignons. Tri-Kazel étant régulièrement détrempé, on peut fonder des espoirs quand à des cueillettes miraculeuses ^^

Le sol est couvert de hautes fougères atteignant pratiquement les deux mètres. Elles forment à mon sens la principale attraction de cette forêt.

Ci-dessous quelques photographies (prises au smartphone avec application) pour documenter les aspects saillants.




Avec cet angle de vue un peu improbable j'ai essayé de vous donner une idée de l'immensité du terrain occupé par les fougères dans ce sous-bois lumineux par rapport à celui de la forêt de buis par exemple, ou une autre de sapin que j'avais visité l'année dernière.

Cela ne se voit pas, mais oubliez de suite d'y aller à cheval : il y a des ronces qui barrent le chemin un peu partout et compliquent bien la progression ; à quoi s'ajoute que le sol est parfois irrégulier avec des trous, on s'enfonce à la mesure de son poids... donc le gros cheval, surtout en courant, ça n'ira pas.



Iris (oui moi ^^)... pour servir d'échelle. Certes, je ne suis pas bien grande, mais je suis bel et bien debout et au même niveau que les fougères qui mesurent facilement leur 1m80 à 1m90 pour certaines. 




Même panorama qu'en première photo, mais vertical, pour avoir une meilleure idée de la vue. L'image est prise depuis le chemin qui est au même niveau que les fougères. Il y a un petit fossé entre chemin et forêt.

Ce qui est troublant ici : on a l'impression de voir loin, alors qu'en fait, on ne voit loin que pour ce qui est au-dessus de 2m du sol (donc les troncs et les cimes des arbres). En revanche, sitôt qu'on est dans les fougères, la visibilité tombe à 5m au plus.

J'ai fait quelques tests de discrétion (si, si !). Le résultat ?

Soit "A" le voyageur sur le chemin et "B" l'observateur caché dans les fougères. Il est très facile pour "B" d'être invisible pour "A" : selon les endroits, l'observateur  disparait totalement à la vue du voyageur en étant placé seulement de 2m à 5m du bord du chemin. J'ajouterais que ces évaluation ont été faites alors que je n'étais pas du tout en tenue de camouflage, cela signifie qu'une personne équipée et préparée pourrait réduire encore cette distance.
En général en JdR on admet un déplacement de l'ordre de 9m par tour de jeu en combat, cela signifie appliqué à cette forêt que l'ont dispose d'un tour de surprise et qu'aussitôt après on peut être au contact. Le seul handicap serait venu du fossé du bord du chemin, lequel n'existe que dans des forêts ayant bénéficié d'aménagements pour drainer l'eau. 

De son côté notre observateur "B", au travers du feuillage des fougère a une très bonne visibilité sur la route. Il est invisible mais voit tout.
Concrètement en JdR, ça signifie qu'un archer connaissant le terrain peut tirer à l'arc avec une cible à moins de 10m de lui (donc vraiment facile), et pouvoir soit poursuivre au contact, soit se replier rapidement au travers des fougères. Il ne sera pas évident de le poursuivre : il faudrait identifier l'origine du tir, puis ne pas être semé dans les fougères quasi arborescentes.

En l'état, la forêt était particulièrement sèche (près d'un mois sans pluie), de sorte que chaque pas froissait les feuilles mortes au sol en plus de risquer de faire craquer des branchages apparents ou dissimulés sous les feuilles. En revanche, s'il avait fait plus humide, seul les branches mortes auraient trahi le marcheur imprudent.





Cette mousse qui poussait dans le sous-bois a bel et bien très précisément cette couleur tirant sur le cuivre oxydé ! Car oui, la mousse n'est pas toujours d'un vert tendre printanier, on peut avoir des surprises.

En marchant on sent un épais couvert de feuilles, branchages et aiguilles de pins... et parfois on voit un "truc" qui fuit pour se cacher (je pense que c'était un lézard, mais c'était trop rapide pour que j'en sois sûre). En d'autres termes, on ne sait vraiment pas sur quoi on met les pieds ni de combien on va s'enfoncer (et je suis un poids plume).


Ah oui, il y avait pas mal de grosses fourmilières aussi, ce serait ballot dans un combat de tomber dessus !

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